Le Burkina refuse le néocolonialisme à l’œuvre en Afrique et pourrait quitter l’Union africaine et même l’ONU après la CEDEAO si elles se livrent à de telles pratiques, a déclaré le Premier ministre burkinabè lors d’une rencontre avec les directeurs régionaux des Nations unies.
Ouagadougou reste vigilant face aux nouvelles formes de colonialisme et surveille certaines organisations internationales comme l’Union africaine et l’ONU, a déclaré Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, Premier ministre burkinabè, lors d’une rencontre avec les directeurs régionaux des Nations unies.
« Ce que nous refusons, c’est la vision néocoloniale. Voilà pourquoi, nous avons quitté la CEDEAO. Nous sommes en train d’observer l’Union africaine, si elle se comporte comme la CEDEAO, nous allons la quitter et même l’ONU n’est pas exclue », a indiqué le chef du gouvernement cité par un communiqué de la primature. « Plusieurs pays ayant vécu sans colonisation vivent très bien », a ajouté le ministre, déplorant les logiques occidentales. « Nous avons vécu avant la colonisation sans rapport avec l’Occident, et on vivait bien. Un pays comme la Thaïlande n’a jamais été colonisé, un pays comme l’Éthiopie n’a jamais été colonisé mais ils vivent bien. Au contraire, ce sont les Occidentaux qui sont venus nous entraîner dans des labyrinthes à ne pas en sortir. C’est pour toujours nous maintenir sous l’éteignoir », a-t-il conclu.