par Dominique Delawarde 

Les provocations des zélotes russophobes US-UE à l’égard de la Russie se poursuivent, principalement suscitées par le Royaume-Uni et accessoirement par la France. Donner l’autorisation à l’Ukraine de frapper dans la profondeur du territoire russe avec les missiles britanniques et français est désormais la question du jour sans qu’on sache vraiment s’il s’agit de gesticulation de la part de l’occident otanien ou d’une proposition sérieuse.

Il s’agirait, dans l’esprit des «zélotes» britanniques, suivis par les «zélites» françaises, d’amener Vladimir Poutine à sur-réagir pour obtenir une conversion de l’opinion mondiale aux thèses, aujourd’hui rejetées par la majorité planétaire, de l’Occident otanien, ou, au contraire, d’amener Vladimir Poutine à une réaction insuffisante qui pourrait être interprétée comme de la faiblesse et lui valoir des ennuis avec la fraction dure du monde politique russe.

Ce qui est surprenant et paradoxal tient dans le constat factuel que le Royaume-Uni, dont les forces armées sont dans un état pitoyable (bien pire que les nôtres) envisage de prendre des décisions sans avoir les moyens de les soutenir militairement. L’armée de terre britannique ne disposerait plus que de 40 chars en état de fonctionnement sur un total de 100 à l’inventaire…

Comme d’habitude, les dirigeants britanniques et français, avec l’incommensurable bêtise et aveuglés par la rage de mauvais perdants qui les caractérise, font une erreur d’appréciation sur les potentielles réactions de Vladimir Poutine. Avec son quart de siècle d’expérience de la duplicité de son adversaire otanien, celui-ci n’en fera ni trop, ni trop peu. Il calibrera sa riposte.

Sans doute fera-t-il en sorte de ne léser que le ou les pays de l’OTAN qui auront pris part à l’escalade, si celle-ci a lieu. Cela pourrait aller, en première étape, jusqu’à la rupture des relations diplomatiques avec les seuls États concernés, à la saisie de leurs avoirs en Russie, à la cessation totale d’échanges notamment dans les secteurs énergétiques et des matières premières stratégiques, voire même à la fourniture d’armes sophistiquées permettant, à des proxies, d’attaquer les forces britanniques et françaises partout où elles sont déployées dans le monde. Malheureusement pour nos stratèges, pas de quoi déclencher la 3ème guerre mondiale avec ça, mais suffisant pour précipiter l’effondrement économique et celle de l’image de deux pays européens en difficultés économique et géopolitique notoires (UK et FR).

Une excellente analyse du britannique Alexander Mercouris nous détaille le propos qui précède :

 

 

Cela étant dit, un «accident» imprévu ou «organisé» est toujours possible. La brochette de malades mentaux (néocons) qui dirige aujourd’hui l’occident otanien s’oriente toujours vers le pire avec une constance déconcertante.

Aujourd’hui sur tous les fronts économique et militaire, l’avantage reste à la Russie. Gageons qu’il le restera jusqu’à la capitulation sans condition de la partie otano-kiévienne en Ukraine.

Le lecteur notera que la montée en puissance des Forces Armées russes se poursuit tant sur le plan des matériels majeurs que sur le plan des personnels. Vladimir Poutine vient de signer un décret visant à augmenter les effectifs militaires de 180 000 hommes.

https://tass.com/defense/1844207

Général Dominique Delawarde