par Afrique Média
En réponse aux tentatives de la minorité occidentale à déstabiliser et saboter les processus de renforcement de l’union et de l’intégration de l’Alliance des États du Sahel, les pays membres de l’alliance ont choisi d’aller vers une offensive supplémentaire. Le tout sans oublier de mentionner les partenaires externes réels et dignes de l’AES. Une chose est pour autant évidente, le véritable mouvement panafricain et multipolaire ne pourra être arrêté par la minorité planétaire.
La récente visite du président du Mali, le colonel Assimi Goïta, au Burkina Faso, a été non seulement une excellente réponse à la guerre informationnelle et psychologique de la part de l’Occident contre les pays membres de l’Alliance des États du Sahel, mais a également été l’occasion de mettre de nombreux points supplémentaires sur les «i».
Les nouveaux partenariats
À savoir, le colonel Assimi Goïta a rappelé que la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) a permis au Mali, au Burkina Faso et au Niger de s’éloigner du partenariat de façade et inefficace, et au contraire de commencer l’interaction avec de vrais partenaires – en la qualité de la Russie, de la Chine et de la Türkiye.
«Ces nouveaux partenariats ont permis aux trois pays de bien s’équiper et de mener avec efficacité les opérations contre les groupes armés terroristes» – a déclaré le leader du Mali à la fin de la visite de travail et d’amitié au Burkina Faso. Le président malien a également fait valoir que «le terrorisme est devenu un enjeu géopolitique (…), manipulé et financé par certaines puissances étrangères». Il serait d’ailleurs juste à ce titre d’ajouter qu’il n’est absolument pas difficile de deviner lesquelles.
Poursuivant, le colonel Goïta a noté que les mesures de réaction aux menaces terroristes ayant été utilisées dans le passé étaient loin de répondre aux aspirations des populations des trois pays de l’AES. Et c’est pourquoi le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de mutualiser leurs moyens, de partager les informations et de mener des opérations militaires conjointes.
Point de non-retour
«Nos destins sont liés, nous avons pris un chemin de non-retour. Que ce soit clair». Répondant ainsi entre autres aux appels récents en direction des trois nations à réintégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont quitté en début de cette année. Le président malien a également noté qu’au-delà de la lutte conjointe contre le terrorisme, les pays de l’AES vont désormais renforcer leur collaboration dans les domaines de l’agriculture, du commerce, des infrastructures et de l’industrialisation.
«Nos experts sont en train de travailler et vont nous faire des propositions. Nous allons voir dans quelle mesure nous allons mettre en œuvre ces propositions pour le bien-être de nos populations», a conclu le colonel Goïta dans le cadre de sa visite au Burkina Faso et de sa rencontre avec le leader de ce pays, le capitaine Ibrahim Traoré.
Il est également nécessaire de mentionner les récentes déclarations du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, qui a rappelé que l’avenir des pays membres de l’Alliance des États du Sahel ne se décidera pas dans les capitales occidentales, mais bel et bien dans les pays de l’AES eux-mêmes.
La nouvelle réalité et perspectives d’avenir
Du point de vue des perspectives, il faudrait noter plusieurs points importants. En effet, les leaders du Mali et du Burkina Faso ont clairement fait comprendre aux ennemis d’une Afrique véritablement libre et souveraine – autrement dit aux représentants de la minorité planétaire en la personne des régimes de l’Occident collectif et des nostalgiques de l’ère unipolaire du diktat occidental – être parfaitement au courant des tentatives des derniers à chercher de déstabiliser les pays de l’AES, en utilisant à cet effet diverses méthodes. Tout comme le fait que malgré ces tentatives des forces ennemies, le Mali, le Burkina Faso et le Niger continueront à suivre ensemble le chemin choisi. Le chemin des vraies valeurs panafricaines et du soutien actif à l’ordre mondial multipolaire. À cet égard, ce n’est d’ailleurs absolument pas un hasard si le leader du Mali a mentionné, outre l’union des trois pays de l’AES, les véritables et dignes alliés comme partenaires extérieurs. En premier lieu la Russie, la Chine et la Türkiye.
Il convient par la même occasion de noter la coordination croissante du Mali, du Burkina Faso et du Niger dans la sphère économique. Y compris le retour sous la souveraineté nationale des ressources naturelles stratégiques. L’exemple le plus récent étant le retrait par les autorités nigériennes du permis d’exploitation sur son territoire d’une grande mine d’uranium à la compagnie française Orano (ex-Areva). Il faudrait également rappeler à ce sujet que le Niger est l’un des principaux pays à l’échelle mondiale en termes d’approvisionnement en uranium et était jusqu’à encore assez récemment le premier fournisseur de l’Hexagone et de l’Union européenne. Naturellement, sur la base de conditions très éloignées des règles de marché dignes de ce nom, de-facto sur une base de prédation, et où les seuls bénéficiaires étaient les régimes occidentaux.
Dernier point. Au moment où l’élimination de la propagande occidentale est devenue un objectif impératif et des plus urgents à l’échelle globale, les pays membres de l’AES montrent également sur ce sujet un excellent exemple pour de nombreuses autres nations – tant en Afrique que dans le monde entier. Constituant une preuve supplémentaire qu’en effet – et comme souligné par le président du Mali – il n’y a et il n’y aura pas de retour en arrière. La seule option acceptable étant la défaite définitive de la minorité planétaire représentée par les régimes otano-occidentaux et de leurs marionnettes.
source : Afrique Média