Mali-USA : le monde doit se passer des leçons de démocratie de Washington  

La confusion entre le pouvoir et le droit est une donnée constante dans l’histoire universelle. Les pays, entités et Hommes, disposant d’un pouvoir démesuré ont tendance à en faire un instrument de soumission. 

C’est fort de ce précepte que l’administration étatsunienne s’ingère dans le processus électoral au Mali comme s’il s’agissait de contingenter un gallinacé de sa basse-cour. 

Quelle légitimité conduit certaines puissances à donner des ordres ou des leçons aux autres si ce n’est le pouvoir du plus fort. De tous les pays brandissant, à longueur de temps les vertus de la démocratie et des élections qui en sont une des expressions majeures, les USA comme nombre de pays occidentaux demeurent les pires représentants de ces principes dans les actes. 

C’est ainsi que par deux fois ces dernières années, deux présidents étatsuniens ont été élus alors qu’ils étaient minoritaires en voix. Les explications alambiquées sur le système des grands électeurs entre autres spécificités du système électoral du pays n’y font rien. En démocratie, la femme ou l’homme ayant obtenu le plus grand nombre de voix doit être désigné. 

Sur décision de la Cour suprême des États-Unis le 12 décembre 2000, George W. Bush avec 50 456 002 voix est déclaré vainqueur et (47,9 %), 50 999 897 pour Al GORE (48,4 %) est déclaré battu. Même scénario lors des élections présidentielles étatsuniennes de 2016. Donald TRUMP (46,09%), avec 62 984 828 voix, 304 grands électeurs est devenu président face à Hilary CLINTON (48,18%) 65 853 514 voix, 227 grands électeurs. 

Sur le registre de la barbarie militaire et politique, l’occident de façon globale, les USA en particulier ont commis les effroyables crimes contre l’humanité. 

La conquête de l’ouest du continent américain par les États-Unis entre 1776 et 1890 a acté le grand remplacement des populations autochtones, l’extermination et l’enfermement des populations amérindiennes dans les camps, par une horde d’Européens avec leurs esclaves. Le plus grand génocide du XIXe siècle. 

Mais avant, il y eut la traite atlantique. Combien de millions d’être chosifiés, animalisés, suppliciés ? 

Il y a eu aussi l’enfermement de vieillards et jeunes japonais, tous des civils, dans des camps de concentration sur le sol étatsunien parce que le Japon avait attaqué la base militaire de Pearl Harbor le 7 décembre 1941. Ces Japonais n’étaient en rien responsables, pourtant ils ont été privés de leur droit par les Yankees. 

La liste des dénis de droit et des pratiques antidémocratiques des États-Unis n’est pas exhaustive. 

Soit dit en passant, lors des dernières élections présidentielles françaises, sur les 48 747 876 inscrits sur les listes électorales, au deuxième tour, Emmanuel MACRON, avec 18 768 639 voix n’a obtenu que 38,5%. Un président légal, mais illégitime. Cela s’est fait dans le pays des Droits de l’Homme. 

Ça se dit démocrate et ça foule au pied la règle de base de la démocratie, « le démo ». 

Un vent de ras le bol des peuples d’Afrique et du monde souffle contre cette mafia criminelle qui se targue d’être la communauté internationale, ces dictatures enveloppées dans de parements mensongers qui ne trompent plus personne… 

Alors, ce pays, les États-Unis, ces pays occidentaux sont malvenus à s’inviter dans l’ordonnancement du jeu politique au Mali. Qu’ils s’occupent d’abord de leurs contradictions internes dans l’application des règles démocratiques : des hommes minoritaires en voix sont élus. 

Les autorités maliennes, même si elles prévoient les élections pour la Saint Glinglin, cela n’est l’affaire que des Maliens. 

« Ils ont passé la plupart de leur temps à vivre dans le paradis des gangsters. Nous passons encore la plupart de notre vie dans le paradis des gangsters. » 

Ce paradis des gangsters désigne le monde occidental dans la terminologie de Coolio. 

Cette soldatesque étatsunienne, on l’a observé à maintes reprises, est capable de toutes les dérives possibles parce que son leadership unipolaire imposé au monde depuis 1989 tangue et va se fracasser sur les rochers du multipolaire, du multilatéralisme. 

Le Mali n’a que faire des ingérences toxiques de prédateur retors. 

Oscar Wilde résume la problématique étatsunienne en ces termes : 

« Les États-Unis d’Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation. »