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Le Parlement jordanien vote l’expulsion de l’ambassadeur d’Israël du royaume

 
23 mars 202335

par Press TV

Le parlement jordanien a voté le 22 mars l’expulsion de l’ambassadeur d’Israël du royaume pour protester contre les déclarations et actions racistes du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich envers la Jordanie et la Palestine.

Au cours de la session législative, le président de la Chambre des représentants, Ahmed al-Safadi, a appelé le gouvernement à agir en réaction au propos du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich.

« Nous, à la Chambre des représentants, appelons le gouvernement à prendre des mesures efficaces contre l’utilisation par le ministre des Finances du régime sioniste d’une carte du soi-disant Israël qui comprend les frontières du Royaume hachémite de Jordanie et des territoires palestiniens occupés », a déclaré le président du Parlement Ahmed al-Safadi lors de la session parlementaire.

Selon les députés, les actions du ministre sioniste reflètent une arrogance israélienne et un manque de respect des traités et des conventions internationaux.

Smotrich a déclaré dimanche : « Il n’y a pas de Palestiniens, parce qu’il n’y a pas de peuple palestinien », alors qu’il se tenait sur un podium orné d’une carte qui montrait un Israël élargi fictif comprenant des parties des territoires palestiniens occupés et de la Jordanie.

Cette action anti-palestinienne et anti-jordanienne a provoqué une réaction de colère et l’ambassadeur d’Israël à Amman a été convoqué par le ministère jordanien des Affaires étrangères pour enregistrer ses objections.

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné l’action de Smotrich déclarant que cette mesure israélienne est un comportement provocateur inapproprié et une violation des conventions internationales et du traité de paix Tel-Aviv-Amman.

« La Jordanie condamne également les déclarations racistes du ministre des Finances du cabinet de Netanyahou, l’extrémiste Bezalel Smotrich contre la nation palestinienne et ses droits historiques à former un État indépendant mettant en garde contre les conséquences de ces déclarations extrémistes », a rapporté lundi l’agence de presse jordanienne Petra, citant le ministère jordanien des Affaires étrangères.

source : Press TV



 
…
 

 

Poutine aux ennemis de la Russie : En approche !

1 mars 2023

par Dmitry Orlov

Un bon moyen de déterminer si vous êtes toujours en vie est de vous demander si vous pouvez encore ressentir de l’émerveillement et de l’étonnement en observant les changements qui balaient le monde. La plupart de ces changements sont graduels et difficiles à détecter dans le cadre de votre expérience quotidienne. Il est donc utile qu’une personne importante se tienne devant vous pendant une heure, comme l’a fait Poutine aujourd’hui devant l’Assemblée fédérale de Russie, et vous explique exactement ce qui s’est passé et ce qui va se passer.

C’est également très divertissant : Poutine est quelqu’un de naturellement irrépressible qui refuse de se retenir. Son russe a également une gamme dynamique énorme : à un moment, il ressemble à un gamin des rues de Leningrad, et à un autre moment, il a l’air d’un avocat et d’un technocrate accompli, d’un érudit littéraire ou même d’un étudiant en théologie. Eh bien, il est tout cela à la fois. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste (rares sont ceux qui parviennent à rester neutres à son égard), il est difficile de l’ignorer. D’autant plus que, comme à l’accoutumée, son discours annuel devant l’Assemblée fédérale ne manquait pas de ce que les linguistes appellent des performantifs – des déclarations qui n’expriment pas une opinion ou ne transmettent pas d’informations mais transforment la réalité de manière spécifique. Et il est important de les connaître, surtout si vous résidez dans l’un des pays dont les dirigeants ont (très bêtement) décidé d’être les ennemis de la Russie, car, en fin de compte, c’est votre cul qui est en jeu. Vous pouvez être en admiration devant l’impressionnant dirigeant qui s’appelle Vladimir Poutine (rien ne vous en empêche) mais, plus précisément, je pense qu’il est de mon devoir humanitaire de vous avertir de ce qui risque de se passer avant que quelqu’un ne crie « En approche ! ». De cette façon, vous pourrez formuler un meilleur plan que de vous couvrir d’un drap blanc et de ramper lentement vers le cimetière (afin de ne pas provoquer une ruée dans laquelle quelqu’un pourrait être piétiné).

Commençons par le plus important : Poutine a annoncé que la Russie suspendait sa participation au traité START-3. C’est le « Traité entre les États-Unis d’Amérique et l’Union des républiques socialistes soviétiques sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs, n° 3 ». Ce traité remonte à l’ère soviétique, mais le 3 février 2021, les États-Unis et la Russie ont convenu de le prolonger jusqu’au 5 février 2026. M. Poutine a précisé les conditions dans lesquelles la Russie envisagerait de revenir au traité : celui-ci doit tenir compte des capacités offensives stratégiques de tous les pays de l’OTAN, et pas seulement des États-Unis. La Grande-Bretagne et la France disposent également d’armes nucléaires, bien qu’aucune ne soit trop récente, et Washington a tendance à envoyer ses armes nucléaires où bon lui semble, y compris dans d’autres pays de l’OTAN, comme l’Allemagne et la Turquie, ce qui pose problème. Poutine a ridiculisé les appels de l’OTAN à la Russie pour qu’elle permette à ses experts d’inspecter les sites militaires russes ; après que des drones aient récemment effectué une frappe sur les aéroports russes qui accueillent son aviation stratégique, endommageant quelques avions (en utilisant les Ukrainiens comme des proxies sans cervelle), une telle demande est plus que ridicule. Peut-être la Russie devrait-elle être autorisée, par courtoisie, à faire exploser un certain nombre de bombardiers stratégiques américains, juste pour égaliser le score avant d’entamer les négociations ? Non ? Oh, eh bien… Poutine a également souligné que les armes stratégiques américaines ont largement dépassé leur date de péremption (il a été un peu plus poli et circonspect, mais c’était l’essentiel, et ceux qui sont au courant savent aussi qu’il était factuel). Au sens figuré, en ce qui concerne les armes nucléaires, l’armurerie de Washington est dans un triste état ; les boîtes de conserve sont bombées et celles qui ont éclaté sentent vraiment mauvais et laissent échapper des substances viles.

Plus précisément, il y a quelques détails techniques que l’on peut saisir sans avoir à devenir un premier de la classe en armes nucléaires. Les États-Unis n’ont aucune (c’est bien cela, aucune !) usine capable de fabriquer des armes nucléaires. Il existe une certaine activité artisanale dans une poignée de laboratoires (Los Alamos, Lawrence Livermore, Sandia et peut-être Savannah River). Mais ce qu’ils font est plutôt triste : essayer de manipuler du plutonium dans des boîtes à gants. Et nous savons que le plutonium (utilisé par les États-Unis pour fabriquer des bombes) se dégrade avec le temps (il accumule des isotopes qui font qu’une bombe explose pendant l’assemblage ou n’explose pas du tout et fait juste un gros gâchis) et il n’y a aucun moyen connu de séparer les isotopes du plutonium. L’absence totale d’usines d’armement nucléaire signifie que les États-Unis n’ont aucun moyen de produire du plutonium neuf. Nous savons également que les États-Unis n’ont jamais développé la capacité d’enrichir l’uranium à des fins militaires (la seule autre option pour fabriquer des engins nucléaires qui explosent), de sorte qu’ils n’ont que leur vieux plutonium pour jouer. Pour satisfaire les besoins d’enrichissement de l’uranium de leurs nombreuses vieilles centrales nucléaires (ils ne semblent plus savoir comment en construire de nouvelles), les États-Unis s’en remettent au monopole nucléaire public russe Rosatom (sanctions ? Quelles sanctions ?) et, dans une moindre mesure, aux Français, qui dépendent également de Rosatom. Voilà pour les États-Unis ; en ce qui concerne le reste de l’OTAN, les Britanniques comptent sur les États-Unis pour leurs missiles balistiques Trident II et les Français n’ont pas testé d’arme nucléaire depuis 1996. Mais les États-Unis prévoient non seulement de maintenir leurs bombes, mais aussi d’en développer de nouvelles. Compte tenu de leurs nombreuses limitations et de la nature artisanale de leurs efforts en matière d’armes nucléaires dans les laboratoires nationaux, il s’agirait de mini-nukes. Les Russes sont au courant de ces plans et cela fait rire certains d’entre eux, qui se souviennent d’une blague sur une certaine poudre anti-puces américaine brevetée. Pour l’utiliser, il faut attraper une puce, lui raconter des blagues pour la faire rire afin qu’elle ouvre la bouche, et saupoudrer la poudre dans sa bouche.

Si vous avez des bombes nucléaires, comme les Américains en ont, ou pensent en avoir, même si la plupart d’entre elles ont des dizaines d’années et que des souris mutantes nichent probablement à l’intérieur (le plutonium est là pour les garder au chaud), vous devez avoir des vecteurs de transport. Les États-Unis possèdent quelque 400 missiles Minuteman III et, après une série d’essais infructueux, ils en ont testé un avec succès, même si nous ne saurons jamais dans quelle mesure. Ce missile a été choisi « au hasard » (bien sûr, bien sûr), transporté vers une installation, « préparé » pour le test (tous les boyaux ont été remplacés, pour être sûr) et tiré dans une direction aléatoire (ou du moins il y avait une trace dans le ciel montrée par les images d’actualités). Nous ne savons pas si la bombe a effectivement touché quelque chose ; il n’y a pas eu d’images d’hommes en uniforme, armés de mètres à ruban, mesurant la distance entre les cratères de la bombe (soi-disant trois) et la cible spécifiée. Quoi qu’il en soit, il s’agit de missiles balistiques, ce qui signifie qu’une fois la phase de propulsion terminée, ils suivent une trajectoire balistique qui peut être calculée sur la base de leur trajectoire initiale. Cela rend les missiles balistiques faciles à intercepter. Il y a également un certain nombre de missiles Trident II lancés par sous-marin, partagés avec les Britanniques (ils ne savent pas combien d’entre eux sont encore déployables), et ce sont également des missiles balistiques. Enfin, il y a les bombardiers stratégiques et les missiles de croisière. La plupart des missiles de croisière sont des Tomahawks, qui volent à une vitesse de 550 mph (un Boeing 777 rempli de touristes obèses peut faire mieux) et, d’après leur utilisation en Syrie, ils ne sont pas fiables (un tas d’entre eux sont tombés dans la mer) et sont faciles à intercepter, même avec les systèmes de défense aérienne relativement anciens de l’ère soviétique, sans parler des nouveaux systèmes russes. La plupart des bombardiers stratégiques sont d’anciens B-52 qui ne font pas mieux que 500 mph et une poignée de B-1B Lancers qui sont supersoniques mais qui sont sur le point d’être retirés du service.

Maintenant, comparons cela aux défenses stratégiques de la Russie. Aujourd’hui, M. Poutine a déclaré sans ambages que les forces stratégiques de la Russie sont désormais nouvelles à 93%. Les autres branches rattrapent rapidement leur retard. Je ne vais pas vous ennuyer avec tous les détails techniques, mais la conclusion de base est que les États-Unis n’ont rien que les Russes ne puissent intercepter, tandis que la Russie a toutes sortes de choses que les Américains ne peuvent absolument pas intercepter. Cela signifie que, dans une confrontation nucléaire lancée par les États-Unis, les Russes repousseront la plupart des attaques. Quelques ogives pourraient atterrir dans des régions périphériques, soit parce qu’elles ont dévié de leur trajectoire, soit parce que la cible était tout simplement trop éloignée pour qu’on s’en préoccupe, et un nombre encore plus faible de ces ogives exploserait comme prévu, le reste faisant soit de petits trous dans le sol, soit une catastrophe nucléaire. Et alors, en réponse, la Russie tiendrait les États-Unis à sa merci. Le scénario opposé, dans lequel la Russie lancerait une première frappe, serait contraire à la doctrine nucléaire russe.

Mais il y a eu aussi la lecture de la loi anti-émeute par Poutine : l’Occident s’est couvert d’une honte qu’il ne parviendra jamais à laver. Son utilisation des accords de Minsk pour tromper le monde sur ses intentions pacifiques, tout en réarmant l’armée ukrainienne en vue d’une attaque, est le comble de l’hypocrisie. Il a choyé et encouragé les nazis et les terroristes, refusant de reconnaître les actes explicites et exhibitionnistes de génocide – et pas seulement dans l’ancienne Ukraine – tout comme il l’avait fait avec l’Allemagne nazie dans les années 1930. Les guerres inutiles qu’il a lancées dans le monde entier depuis le début du siècle ont fait 38 millions de réfugiés (et, j’ajouterais, un nombre encore plus grand de personnes dépossédées et déplacées à l’intérieur de leur propre pays). De plus, les dirigeants occidentaux sont fiers de leur perfidie et de leur fourberie, pensant que cela les rend si intelligents ! Ils ne sont jamais sortis de leur héritage raciste et colonialiste, divisant toujours le monde entre les nations soi-disant « civilisées » et « démocratiques » et les autres. Ce sont eux qui ont déclenché la guerre chaude dans l’ancienne Ukraine, en armant les Ukrainiens, puis en les incitant à attaquer le Donbass, et la Russie est intervenue et utilise la force spécifiquement pour arrêter la guerre. Poutine a expliqué pourquoi il s’agit d’une guerre juste contre l’Occident, que la Russie va gagner.

À cette fin, Poutine a dit quelque chose que les voisins estoniens de la Russie pourraient considérer comme important, bien qu’il soit peu probable que les dirigeants estoniens actuels, vraiment idiots et dirigés par Kaja Kallas, une imbécile de classe mondiale, l’apprécient. Récemment, l’OTAN a jugé bon d’installer des systèmes de roquettes à lancements multiples HIMARS en Estonie. Ces roquettes ont une portée maximale de 300 km, alors que Saint-Pétersbourg, la deuxième plus grande ville de Russie, se trouve à moins de 200 km de la frontière estonienne. Maintenant, ce que Poutine a dit est ceci : « Plus la portée de leurs armes sera longue, plus nous éloignerons leurs frontières ». Estoniens, voulez-vous bien faire un choix : soit vous vous débarrassez de ces lanceurs HIMARS, soit vous dégagez. Il y a un troisième choix, bien sûr – mourir sur place – mais, comme vous avez été prévenus, ce serait un choix spectaculairement stupide.

En parlant de stupidité, pendant que ces questions européennes étaient discutées, le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, avait du mal à garder les yeux ouverts. Cela est compréhensible à deux égards. Tout d’abord, Lavrov venait de rentrer de deux tournées éclair consécutives en Afrique, afin de participer à l’organisation du prochain sommet Russie-Afrique qui se tiendra à Sotchi en juillet. D’après les résultats de sa visite, l’Afrique est solidement ancrée dans le camp russe. Les Africains en ont assez du colonialisme, du post-colonialisme et du néo-colonialisme européens et ils se souviennent que c’est l’URSS qui les a aidés à obtenir leur indépendance nationale. Lavrov a été suivi, à quelques pas derrière, par des représentants de l’Union européenne, qui tentent de limiter les dégâts. Deuxièmement, les Européens ne sont plus un sujet intéressant pour Lavrov le diplomate, tout simplement parce que l’Occident n’a laissé aucune place à la diplomatie. Le secrétaire à la défense Sergei Shoigu, en revanche, a écouté attentivement. La conclusion à en tirer est évidente : la diplomatie avec l’Occident est terminée ; désormais, il s’agit de GUERRE. Ils l’ont provoquée eux-mêmes, et maintenant ils doivent l’assumer. D’où ce t-shirt populaire : « Celui qui ne veut pas parler avec Lavrov parlera avec Shoigu ». Et ci-dessous, des citations directes de chacun d’entre eux. Lavrov : « Putain d’idiots ! » Shoigu : « Nous vous la mettrons où nous voulons. » Hélas, ce moment est finalement arrivé !

En parlant d’idiots, il n’y a vraiment personne à l’Ouest à qui Lavrov ou Shoigu puissent parler. Ce qui est arrivé à l’Occident collectif est un cas bizarre du principe de Peter : « Les gens dans une hiérarchie ont tendance à s’élever à leur niveau d’incompétence respectif ». Sauf que tous les dirigeants occidentaux auxquels vous vous intéressez ont largement dépassé leur niveau d’incompétence respectif. Regardez l’excellent cadavre en chef, l’empereur Dementius Optimus Maximus. Il ne serait pas bon pour diriger un tournoi de jeu de palets dans une maison de retraite – trop sénile. Et bien que vous puissiez penser qu’il est entouré de personnes super pointues et de premier ordre, elles sont encore pires que lui, pour avoir accepté de servir sous une marionnette démente. C’est particulièrement clair avec la vice-présidente Kamala Harris : son niveau de compétence était celui d’une « escort » exotique ; à quel point a-t-elle dépassé ce niveau dans la vie ! Le reste de la Maison Blanche, de l’éternel grimaçant Blinken à l’attaché de presse tête de serpillière, est tout à fait à son niveau.

En regardant plus loin, nous avons M. Rickshaw, le nouveau vice-président britannique, non élu comme les autres. Il a l’air d’être un gitan ; peut-il jongler, danser et chanter en même temps ? C’est peut-être son niveau de compétence ; cela et s’attirer les faveurs de ses maîtres blancs. Assurez-vous de recompter les couverts au 10 Downing Street après son départ ! Et que dire de la chef de l’Union européenne, Ursula von der Leyen ? Son niveau de compétence était de mettre au monde beaucoup d’enfants. Elle l’a dépassé, d’abord en devenant gynécologue (on peut dire qu’elle s’est emballée !), puis, à pas de géant, dans son poste actuel. Ou prenez Josep Borrell, le Haut représentant de je ne sais quoi – certainement pas la diplomatie, car c’est le plus grossier salaud qui ait jamais respiré de l’oxygène. Son niveau de compétence serait celui d’un videur dans un bordel. Et puis il y a la prolifération des dames et des bimbos de luxe : l’idiote Kaja Kallas, de l’Estonie bientôt déserte, est suivie de près, de l’autre côté du golfe de Finlande, par la tout aussi talentueuse Sanna Marin, qui organise des fêtes sexuelles débiles. Elle est bien trop bête pour comprendre que sans commerce avec la Russie, la Finlande n’a pas d’économie du tout – elle n’en a jamais eu et n’en aura jamais. Lorsque des idiots lui disent d’adhérer à l’OTAN (ce qui rompt le traité de paix de la Finlande avec la Russie et la remet automatiquement en état de guerre avec elle), elle répond : « Puis-je avoir un autre verre de ce vin, s’il vous plaît ? ». Pour terminer la liste, il y a Olaf Scholz ; son niveau de compétence est d’organiser de très grandes orgies perverses. Maintenant, à qui Shoigu, sans parler de Lavrov, pourrait-il parler dans ce lot ? Ils ne feraient que lui jeter des tartes à la crème, puis glisser, tomber et expirer dans une flaque de leur propre vomi. Je suppose donc qu’ils devront simplement attendre que Shoigu « la leur mette où il veut ».

D’autres parties du discours de Poutine portaient sur des questions internes à la Russie. L’économie russe s’est contractée de 2,1% par rapport à l’année précédente en raison des sanctions occidentales, mais uniquement au cours du premier trimestre ; ensuite, elle s’est rapidement redressée. L’inflation a bondi à plus de 11% – encore une fois, au cours du premier trimestre – avant de redescendre à 0% et de ne plus bouger depuis. Le rouble est stable et n’a pas vraiment bougé depuis le début de l’opération spéciale. La Russie n’a pas besoin d’emprunter à l’étranger ni d’imprimer de la monnaie : tout ce dont le gouvernement a besoin sur le plan financier est disponible via l’économie de marché nationale. Les exportations d’énergie jouent un rôle de moins en moins important dans les finances russes et ont été réorientées vers l’Est. La production excédentaire de gaz naturel est réorientée pour répondre aux besoins des clients ruraux qui se chauffent actuellement au bois ou au charbon. Le revenu individuel minimum sera augmenté de 18% d’ici le début de l’année prochaine. La modernisation des transports publics va s’accélérer. Le remplacement des importations de produits et services informatiques sera déductible à 150%, tandis que les entrepreneurs informatiques sont déjà taxés à 3% au lieu de 20% et sont exemptés du service militaire. Les entreprises russes se portent extrêmement bien car le retrait précipité des entreprises occidentales du marché russe leur a ouvert de nombreuses nouvelles niches de marché dans lesquelles elles peuvent se développer. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. En gros, le plan occidental visant à détruire l’économie russe et à frapper le peuple russe afin de l’inciter à renverser son gouvernement était plus que ridicule.

S’il y a un élément du discours de Poutine qui m’a semblé un tout petit peu insincère, c’est l’affirmation de Poutine selon laquelle la Russie a fait tout son possible pour résoudre le conflit dans l’ancienne Ukraine par la diplomatie, alors que l’Occident a utilisé la diplomatie uniquement comme un écran de fumée pour réarmer l’armée ukrainienne. La Russie, elle aussi, a utilisé la diplomatie comme un écran de fumée pour préparer le terrain au miracle qui s’est produit au cours de l’année écoulée : malgré les « sanctions infernales » de l’Occident et la nécessité de remanier rapidement le système financier et les relations commerciales, d’augmenter la production d’armes, de réorganiser le système de recrutement militaire et de mener une diplomatie très complexe pour s’assurer que le monde entier, à l’exception de l’Occident, reste en bons termes avec elle, la Russie a réussi et est en train de gagner.

Quant à savoir comment la Russie va avancer vers la victoire, voici une citation exacte :

« étape par étape, avec soin et constance ».

Dormez bien, ennemis de la Russie !

Dmitry Orlov

source : Club Orlov

traduit par Hervé, relu par Wayan, pour Le Saker Francophone



 
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Le décor est planté pour une troisième guerre mondiale hybride


https://reseauinternational.net/le-decor-est-plante-pour-une-troisieme-guerre-mondiale-hybride/

28 février 2023

par Pepe Escobar

Un sentiment puissant rythme votre peau et tambourine votre âme alors que vous êtes plongé dans une longue marche sous des rafales de neige persistantes, ponctuée d’arrêts choisis et de conversations éclairantes, cristallisant des vecteurs disparates un an après le début de la phase accélérée de la guerre par procuration entre les États-Unis/OTAN et la Russie.

C’est ainsi que Moscou vous accueille : la capitale incontestée du monde multipolaire du XXIe siècle.

Une longue méditation marchante nous imprègne de la façon dont le discours du président Poutine – plutôt un discours de civilisation – la semaine dernière a changé la donne en ce qui concerne la démarcation des lignes rouges de civilisation auxquelles nous sommes tous confrontés. Il a agi comme une puissante foreuse perforant la mémoire à court terme, voire à zéro terme, de l’Occident collectif. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait eu un effet dégrisant, contrastant avec la russophobie non-stop de l’espace OTAN.

Alexey Dobrinin, directeur du département de planification de la politique étrangère du ministère russe des affaires étrangères, a décrit à juste titre le discours de Poutine comme « une base méthodologique pour comprendre, décrire et construire la multipolarité ».

Depuis des années, certains d’entre nous ont montré comment le monde multipolaire émergent se définit – mais va bien au-delà – de l’interconnectivité à grande vitesse, physique et géoéconomique. Aujourd’hui, alors que nous atteignons la prochaine étape, c’est comme si Poutine et Xi Jinping, chacun à leur manière, conceptualisaient les deux vecteurs civilisationnels clés de la multipolarité. C’est le sens profond du partenariat stratégique global Russie-Chine, invisible à l’œil nu.

Métaphoriquement, cela signifie également que le pivot de la Russie vers l’Est, vers le soleil levant, désormais irréversible, était la seule voie logique à suivre car, pour citer Dylan, l’obscurité se lève à l’aube de midi en Occident.

En l’état actuel des choses, alors que l’Hégémon vacillant et en lambeaux est perdu dans son propre étourdissement préfabriqué, les vrais responsables du spectacle se nourrissant de chair brûlée pour des « élites » politiques irrémédiablement médiocres, la Chine a peut-être un peu plus de latitude que la Russie, car l’Empire du Milieu ne subit pas – encore – la même pression existentielle que la Russie.

Quoi qu’il arrive ensuite sur le plan géopolitique, la Russie n’est au fond qu’un obstacle – géant – sur la voie belliciste de l’hégémon : la cible ultime est la Chine, la « menace » suprême.

La capacité de Poutine à évaluer notre moment géopolitique extrêmement délicat – par le biais d’une dose de réalisme très concentré et non dilué – est quelque chose à voir. Le ministre des Affaires étrangères, Lavrov, a ensuite ajouté la cerise sur le gâteau en appelant l’infortuné ambassadeur des États-Unis pour lui passer un savon : oui, c’est la guerre, hybride ou non, et vos mercenaires de l’OTAN ainsi que votre matériel de pacotille sont des cibles légitimes.

Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité, qui savoure plus que jamais son statut de « débranché », a été très clair : « La Russie risque d’être déchirée si elle arrête une opération militaire spéciale (OMS) avant que la victoire ne soit acquise ».

Et le message est d’autant plus aigu qu’il représente l’indice – public – que les dirigeants chinois présents au Zhongnahhai doivent comprendre : quoi qu’il arrive ensuite, telle est la position officielle inamovible du Kremlin.

Les Chinois restaurent le Mandat du Ciel

Tous ces vecteurs évoluent au fur et à mesure que les ramifications de l’explosion de Nord Stream, la seule attaque militaire – et terrorisme industriel – jamais perpétrée contre l’UE, laissent l’Occident collectif paralysé, hébété et confus.

Parfaitement en phase avec le discours de Poutine, le ministère chinois des Affaires étrangères a choisi le moment géopolitique/existentiel pour enfin prendre les gants, avec éclat : voici l’essai et le rapport sur l’hégémonie des États-Unis et ses périls, qui sont devenus un énorme succès instantané dans les médias chinois, examinés avec délectation dans toute l’Asie de l’Est.

Cette énumération cinglante de toutes les folies meurtrières de l’hégémon, depuis des décennies, constitue un point de non-retour pour la diplomatie chinoise de marque, jusqu’ici caractérisée par la passivité, l’ambivalence, la retenue réelle et la politesse extrême. Ce retournement de situation est donc une nouvelle « réussite » de la sinophobie pure et simple et de l’hostilité mensongère dont font preuve les néocons et les néolibéraux-cons américains.

L’universitaire Quan Le note que ce document peut être considéré comme la forme traditionnelle – mais désormais remplie de formulations contemporaines – que les souverains chinois utilisaient dans leur passé millénaire avant de partir en guerre.

Il s’agit en fait d’une proclamation axio-épistémo-politique justifiant une guerre sérieuse, ce qui dans l’univers chinois signifie une guerre ordonnée par une Puissance Supérieure capable de restaurer la Justice et l’Harmonie dans un Univers troublé.

Après la proclamation, les guerriers sont équipés pour frapper sans pitié l’entité jugée troublante pour l’harmonie de l’Univers : dans notre cas, les néocons et néolibéraux straussiens psychopathes commandés comme des chiens enragés par les véritables élites américaines.

Bien sûr, dans l’univers chinois, il n’y a pas de place pour « Dieu » – et encore moins pour une version chrétienne ; « Dieu » pour les Chinois signifie la trinité Beauté-Bonté-Vérité, les principes universels célestes intemporels. Le concept le plus proche qu’un non-chinois puisse comprendre est le Dao : la Voie. Ainsi, la voie de la trinité Beauté-Bonté-Vérité représente symboliquement la Beauté-Bonté-Vérité.

Ainsi, ce que Pékin a fait – et l’Occident collectif est complètement désemparé à ce sujet – a été de publier une proclamation axio-épistémo-politique expliquant la légitimité de leur quête pour restaurer les principes universels célestes intemporels. Ils accompliront le Mandat du Ciel – rien de moins. L’Occident ne saura pas ce qui l’a frappé jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Il était prévisible que, tôt ou tard, les héritiers de la civilisation chinoise en auraient assez – et identifieraient officiellement, à l’image de l’analyse de Poutine, le nouvel hégémon comme la première source de chaos, d’inégalité et de guerre sur la planète. L’empire du chaos, du mensonge et du pillage, en un mot.

Pour le dire crûment, dans un langage de rue, au diable ces conneries américaines d’hégémonie justifiée par la « destinée manifeste ».

Alors nous y voilà. Vous voulez une guerre hybride ? Nous vous rendrons la pareille.

Retour à la doctrine Wolfowitz

Un ancien conseiller de la CIA a publié un rapport qui donne à réfléchir sur un caillou qui se trouve sur un chemin rocailleux : une fin de partie possible en Ukraine, maintenant que même certains perroquets dirigés par l’élite envisagent une « sortie » avec une perte minimale de la face.

Il n’est jamais inutile de rappeler qu’en 2000, l’année où Vladimir Poutine a été élu président pour la première fois, dans le monde d’avant le 11 septembre, le néocon enragé Paul Wolfowitz était aux côtés de Zbig « Grand échiquier » Brzezinski dans un énorme symposium Ukraine-États-Unis à Washington, où il s’est extasié sans retenue sur le fait de provoquer la Russie pour qu’elle entre en guerre contre l’Ukraine, et s’est engagé à financer la destruction de la Russie.

Tout le monde se souvient de la doctrine Wolfowitz, qui n’était qu’une pâle copie de Brzezinski : pour maintenir l’hégémonie permanente des États-Unis, il était primordial de prévenir l’émergence de tout concurrent potentiel.

Aujourd’hui, nous avons deux concurrents pairs, dotés de l’énergie nucléaire et férus de technologie, unis par un partenariat stratégique global.

Alors que je terminais ma longue marche en rendant le respect dû par le Kremlin aux héros de 1941-1945, le sentiment était inéluctable que, autant la Russie est un maître des énigmes et la Chine un maître du paradoxe, autant leurs stratèges travaillent désormais à plein temps sur la manière de retourner tous les volets de la guerre hybride contre l’hégémon. Une chose est sûre : contrairement aux Américains fanfarons, ils n’esquisseront aucune percée avant qu’elle ne soit déjà effective.

Pepe Escobar

source : The Saker

traduction Réseau International



 
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  1. Chine : Toute l’absurdité derrière les guerres ou comment les USA mentent pour manipuler l’opinion
  2. La terrible signification du récent discours de Poutine (2)

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