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La terrible signification du récent discours de Poutine (2)

 
26 Fév 2023
Le mardi 21 février, le président Poutine a prononcé un discours qui devait être très important. Cependant, une fois le discours prononcé, la plupart des experts ont déclaré qu’il n’avait rien dit que nous ne sachions déjà. Ils se sont donc concentrés sur l’annonce de son retrait du traité START II. Cependant, il a dit quelque chose de bien plus significatif.

Une menace existentielle

Les propos de Vladimir Poutine, lus à travers le prisme du droit international, devraient faire froid dans le dos de l’Occident.

Nous ferions bien de nous rappeler que Vladimir Poutine est diplômé en droit international. Son discours a constitué un argumentaire juridique contre l’OTAN.

Il a d’abord énuméré, selon mes calculs, 30 façons différentes dont les nations occidentales ont attaqué la Russie. Il s’agit notamment de l’expansion de l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie, du soutien aux terroristes en Russie, de la guerre économique, du sabotage terroriste du gazoduc Nordstream, du financement du coup d’État et de la guerre en Ukraine, de l’aide directe à l’Ukraine pour attaquer des cibles en Russie, y compris les bombardiers nucléaires russes, et du complot visant à détruire et à diviser la Russie en morceaux.

Au milieu de tout cela se trouvait une déclaration importante.

Cela signifie qu’ils prévoient d’en finir avec nous une fois pour toutes. En d’autres termes, ils prévoient de transformer un conflit local en une confrontation mondiale. C’est ainsi que nous le comprenons et nous répondrons en conséquence, car cela représente une menace existentielle pour notre pays.

Le choix des mots de Poutine est extrêmement significatif à la lumière de la doctrine nucléaire russe, qui stipule que les armes nucléaires pourront être utilisées par la Russie « en réponse à l’utilisation d’armes nucléaires et d’autres types d’armes de destruction massive contre elle ou ses alliés, et également en cas d’agression contre la Russie avec l’utilisation d’armes conventionnelles lorsque l’existence même de l’État est menacée ».

Parmi ces 30 points de preuve de la guerre des EU contre la Russie, Poutine a énuméré plusieurs cas d’utilisation étasunienne d’armes conventionnelles contre le territoire russe par le biais de l’Ukraine comme mandataire à peine voilé, et a déclaré que cela représentait une « menace existentielle pour [l’État russe]. »

Ce que Vladimir Poutine vient de nous dire, c’est que le Kremlin considère désormais que la condition n°2 de l’utilisation du nucléaire est validée, aujourd’hui.

Cette déclaration s’est accompagnée de deux actions connexes. La veille du discours, la Russie a testé un ICBM Sarmat II. Et à la fin du discours, il a annoncé que la Russie se retirerait immédiatement du traité START II, qui limite le nombre et la portée de ses missiles nucléaires.

Ces trois déclarations et événements devraient indiquer à l’ensemble de l’Occident que la Russie vient de dire « dégage de mon vestibule », et a armé le révolver.

Cela ne signifie pas que la Russie va frapper les États-Unis demain matin. Mais, il est certain que nous sommes maintenant au bord de la falaise d’une guerre nucléaire.

Offensive et défense nucléaires

Poutine a déjà déclaré que personne ne peut gagner une guerre nucléaire et que c’est une guerre qui ne devrait jamais être menée. Cependant, en coulisses, la Russie s’est furieusement préparée à survivre à une telle guerre, qu’elle espère éviter.

La Russie a développé et déployé les défenses aériennes S-500 et S-550 qui sont principalement conçues pour abattre les missiles balistiques intercontinentaux dans l’espace avant qu’ils ne puissent libérer leurs multiples ogives lors de la pénétration dans l’atmosphère. Chaque batterie S-500 est capable de suivre et de détruire simultanément 10 ICBM au début ou à mi vol.

Les batteries S-300 et S-400 armées des nouveaux missiles antibalistiques 77N6-N et 77N6-N1 sont également capables d’abattre les ogives des ICBM après leur rentrée dans l’atmosphère, mais à des distances plus courtes que le S-500.

Ces systèmes créent une couronne d’anneaux défensifs autour des principales villes et bases militaires russes. En cas d’échange nucléaire, le S-500 ciblerait les ICBM entrants alors qu’ils sont encore dans l’espace, à une distance de 600 kilomètres, et en dehors des frontières de la Russie ; et les batteries S-400 et S-300 cibleraient toute ogive déployée qui réussirait à passer au travers. Il est évident qu’en empêchant le lancement d’un maximum de missiles ennemis, on améliore les chances de réussite de la défense.

Le S-500 a été déployé en 2021 pour protéger Moscou et est entré en production de masse en 2022. Il est donc très possible que la Russie ait discrètement installé un bouclier antimissile complet. Cependant, nous n’avons pas assez d’informations pour savoir s’il pourrait être parfaitement efficace contre des centaines d’ICBM à la fois. Compte tenu du lancement maximum de 640 ICBM par l’OTAN, il faudrait un total de soixante-quatre batteries S-500 pour les intercepter tous.

En raison des traités de réduction des missiles conclus depuis 1990, la triade nucléaire de l’OTAN se compose d’environ 400 ICBM Minuteman III, de 240 ICBM Trident II à lancement sous-marin et de quelques centaines de bombes nucléaires B61 transportées par les soixante bombardiers lourds B1 et B2 des forces aériennes de l’OTAN.

Si les défenses ICBM de la Russie pouvaient neutraliser 90 % des 640 missiles entrants, elle pourrait survivre à un échange nucléaire au prix de l’absorption des coups d’une cinquantaine d’ogives qui passeraient au travers. Compte tenu des ogives modernes plus petites des forces de missiles de l’OTAN, les dégâts seraient terribles mais localisés. Moscou subirait probablement des dommages massifs, mais le reste du territoire russe serait épargné.

Les forces nucléaires offensives de l’OTAN reposent sur des ICBM Trident II et Minuteman III vieillissants. La majorité de ces systèmes ont plus de trente ans. Cela signifie qu’ils auront probablement un taux d’échec important dès le lancement. Les défenses aériennes modernes de la Russie et les ECM ont été conçues pour vaincre ces vieilles technologies.

Parallèlement aux efforts déployés pour perfectionner les défenses contre les ICBM, Vladimir Poutine a annoncé que les forces nucléaires russes avaient été modernisées à 91 %. Cela signifie que les ICBM que la Russie pourrait tirer sont tous dotés d’ogives hypersoniques manœuvrables. Les défenses aériennes étasuniennes sont actuellement incapables de se défendre contre celles-ci.

L’espacement des silos Minuteman étasuniens a été conçu pour que la majorité d’entre eux puissent survivre à une première frappe et lancer des représailles. Toutefois, les véhicules de rentrée multiples hypersoniques manœuvrables russes annulent cette défense si les données de ciblage sont précises. La Russie doit atteindre avec précision 400 cibles terrestres lors de la première frappe pour annuler une riposte.

Ainsi, si la Russie frappe en premier, elle peut être en mesure d’éliminer la majorité des missiles entrants en les détruisant au sol. Les 240 missiles Trident lancés par des sous-marins seraient la principale menace contre laquelle il faudrait se défendre. Une première frappe pourrait donc réduire de 62 % le nombre de missiles de représailles attendus.

La flotte vieillissante de bombardiers lourds de l’OTAN ne sera probablement pas en mesure de pénétrer les défenses aériennes russes. Si ces bombardiers étaient constamment maintenus en vol au plus fort de la guerre froide, ce n’est plus le cas.

En cas de première frappe, il est peu probable que les bombardiers et les ravitailleurs puissent décoller à temps pour réagir efficacement.

La Russie dispose actuellement d’une fenêtre de supériorité en matière d’attaque et de défense nucléaires que l’OTAN tente rapidement de combler. Il n’est pas dans l’intérêt de la Russie de permettre à l’OTAN de combler le fossé technologique en matière de défense aérienne et de défense contre les ICBM.

Le monde est maintenant au seuil d’une guerre nucléaire. La Russie ne cesse d’avertir l’Occident. L’Occident continue d’ignorer les avertissements et de redoubler d’efforts contre elle. L’objet inamovible rencontre la force inarrêtable.

Trois éléments importants ont changé depuis la guerre froide et ont modifié la probabilité d’un échange nucléaire.

La prolifération nucléaire signifie que Destruction Mutuelle Assurée (DMA) peut être contournée si l’identité du premier attaquant est incertaine pour la cible. Un missile qui apparaît d’une direction inattendue peut ne pas avoir été lancé par le suspect le plus évident.

La DMA dépend de la rationalité des deux parties. L’Occident a cessé d’être rationnel lorsqu’il a détruit le Nordstream.

La Russie peut désormais disposer d’un bouclier antimissile efficace, alors que l’OTAN n’en a pas.

La méthode russe projetée dans l’avenir

Tout comme en décembre 2021, lorsque la Russie a demandé à l’OTAN des garanties de sécurité, la Russie suit la lettre de la loi et de la procédure. Elle a donné à l’OTAN la possibilité de faire marche arrière ou de négocier. Lorsqu’ils ont été rabroués, la Russie est intervenue militairement en Ukraine, environ 70 jours après la demande initiale de négociation avec l’OTAN.

En suivant la même méthode, en 2023, la Russie vient de démontrer juridiquement que les États-Unis et l’OTAN sont en guerre contre la Russie et constituent une menace existentielle pour l’existence de la Russie.

Il me semble probable que, dans les semaines à venir, l’allié de la Russie, la Chine, proposera un accord de paix qui gèlera le conflit ukrainien dans le cadre des lignes de contact actuelles, c’est-à-dire que l’Ukraine concédera les territoires perdus à la Russie.

Si l’Occident rejette la paix proposée, ce qui semble assez probable, alors toutes les conditions d’une guerre nucléaire seront réunies. Il suffira d’une nouvelle provocation de l’OTAN pour déclencher une première frappe de la Russie. Ou pire, si les deux parties réalisent que c’est le cas, elles seront toutes deux incitées à frapper les premières.

Au cours des 360 prochains jours, le risque d’un échange nucléaire entre la Russie et l’OTAN est plus grand que jamais. Il reste une fenêtre de 60 à 90 jours pour éviter cette issue. Prions pour que Dieu détourne le cœur des dirigeants occidentaux de la folie suicidaire qu’ils ont embrassée.

David Sant

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

Note du Saker Francophone

Apres la lecture de cet article, lire celui de RT disant que « le président américain Joe Biden estime toutefois que rien n’indique que Moscou réfléchisse actuellement à l’utilisation de l’arme nucléaire » montre comment leur sentiment d’invincibilité continue d’aveugler les États-Unis.

Source: https://www.legrandsoir.info/



 
…
 

 

La Chine récoltera l’essentiel de la gloire

 

Je ne suis pas loin d’envisager que c’est la Chine qui récoltera l’essentiel de la gloire de la victoire de la Russie

26 février 2023

par Bruno Bertez

« L’impérialisme stade suprême du capitalisme ».

Je ne suis pas loin d’envisager que c’est la Chine qui récoltera l’essentiel de la gloire de la victoire de la Russie !

Le fait nouveau de la situation c’est l’implication de la Chine. Elle vient coup sur coup de prendre plusieurs initiatives historiques.

Cette semaine, la Chine a fait ce qui pourrait être l’un des mouvements diplomatiques les plus importants de son histoire récente avec la publication de 3 textes.

Le premier détaille comment les États-Unis, dans la construction et le maintien de leur hégémonie, ont été une sorte de cancer malfaisant sur la planète.

Le second détaille les principes selon lesquels la Chine estime que les relations internationales doivent être conduites.

Le troisième est un plan de paix en 12 points pour résoudre le conflit ukrainien.

Bien qu’elles ne soient pas rejetées en apparence (mais presque aux États-Unis) par l’Occident, de peur d’apparaître comme des bellicistes, les propositions de la Chine sur l’Ukraine seront mises de côté. Ils ne visent pas la victoire totale de l’Ukraine et ils appellent à la sécurité mutuelle qui était à la base des revendications russes avant la guerre. Le milliard doré ne peut accepter d’aller dans ce sens.

La Chine a rendu publique une critique féroce et documentée et convaincante des agissements belliqueux dont les Américains sont responsables depuis des decennies.

Elle a publié une sorte de plan de paix ou de charte du vivre ensemble.

Elle se pose non comme allié des Russes mais au dessus comme une autorité qui regarde de plus haut et essaie d’énoncer ou de rappeler les règles du jeu.

C’est d’ailleurs ainsi que les Russes l’ont avalisé :

RIA Novosti : « Moscou apprécie hautement le désir sincère des amis chinois de contribuer au règlement du conflit en Ukraine par des moyens pacifiques, selon le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères. « Nous partageons les vues de Pékin. Nous sommes attachés aux principes du respect de la Charte des Nations unies, des normes du droit international, y compris du droit humanitaire, de l’indivisibilité de la sécurité, selon lesquels la sécurité d’un pays ne doit pas être renforcée aux dépens de la sécurité d’un autre, qui s’applique également à la sécurité de certains groupes de pays », indique le communiqué. »

En fait c’est à mon sens cela le point important, la Chine prend une certaine hauteur, hauteur qui aurait du être prise par les États-Unis si ils étaient encore capable d’exercer un vrai leadership non partisan.

Une fois ces propositions de paix refusées par l’Occident, la Chine aura beaucoup moins de mal à faire valoir au reste du monde que ce qu’elle a dit sur les États-Unis était vrai.

Elle a posé un jalon sur lequel elle va s’appuyer plus tard..

La Chine prend le rôle d’homme sage dans les relations internationales, avant qu’elles ne se déteriorent plus avant.

L’Occident perd une porte de sortie, il est en quelque sorte grillé. Le rejet de l’initiative de la Chine couplé à la montée des sanctions et des politiques anti-chinoises justifiera face au reste du monde le soutien de la Chine à la Russie.

Ce que la Chine essaie de faire est clair et, à bien des égards, c’est admirable. Ils utilisent les forces de l’histoire pour gérer le circonstanciel. Ils surfent sur des forces fondamentales.

Mais même eux ne peuvent pas bloquer les forces de l’histoire. 

Les États-Unis ont investi tout leur sens national dans leur hégémonie post-WW2. Tout est cristallisé dans la névrose, dans la folie exceptionnslaiste qui les a submergés.

Lorsque nous prenons en compte les trillions qui dépendent de cette hégémonie – et les trillions sur lesquels ils comptent encore à venir – nous devons nous demander si les Chinois sont naïfs ou cyniques. 

Naïfs s’ils pensent que les États-Unis vont faire leur mea culpa et commencer à jouer gentiment alors que leur classe dirigeante subit et va subir des pertes financières massives. 

Cyniques si ce qu’ils font est d’essayer de grimper, de se pousser pour priver les États-Unis du monopole du droit moral d’agir dont ils jouissent sans conteste depuis 80 ans, tout en sachant pertinemment qu’historiquement les États-Unis sont incapables de faire volte-face. 

Dans tous les cas, toute l’approche est fondée sur l’idée que les États-Unis peuvent « décider » volontairement de changer alors que c’est impossible. Toute la structure du capitalisme américain peut s’effondrer en même temps que sa position hégémonique. Le capitalisme américain repose sur une forme post moderne d’exploitation qui a tout modelé à son profit.

Je veux dire que les Chinois ont lu leur Lénine, n’est-ce pas ! L’impérialisme est incontestablement le stade le plus élevé du capitalisme. Les Chinois savent que ce qui fait l’Histoire ce n’est pas la volonté des hommes, la volonté est un produit pas une cause ; et les forces qui poussent les États-Unis à l’hégémonie belliqueuse sont irresistibles. On est dans le domaine de la Necessité Historique. C’est l’inconscient du système, l’inconscient du regime capitaliste financiarisé qui agit et produit ses effets. Et cet inconscient produit ses propres rationalisations , rationalisations qui débouchent sur la nécessité de la guerre du Péloponnèse.

Ce que je veux dire, c’est que l’hégémonie de l’Amérique n’est pas réductible à une analogie simpliste de « tyran ». Ou a un caprice des néocons ou trostkistes reconvertis. Non c’est une fonction d’une situation historique mondiale extraordinairement spécifique et complexe à la fois à l’intérieur des États-Unis et à l’extérieur des États-Unis. La situation conflictuelle est produite en meme temps par le jeu des forces intérieures qui minent les USA et par le jeu des forces extérieures qui s’exercent sur eux.

On ne peut pas comprendre le niveau d’engagement americain d’abord et occidental ensuite envers l’Ukraine sans prendre en compte cette « histoire incarnée » (comme dirait Bourdieu après Hegel). 

L’élite occidentale croit vraiment que la chute de l’Ukraine marquerait son éclipse. Et c’est pour cela qu’elle va aussi loin, qu’elle joue son va-t-tout, qu’elle va loin au point de bruler ses vaisseaux comme elle l’a fait en 2008 quand elle a choisi la fuite en avant. Et que j’ai diagnostique mon fameux : « un jour ou l’autre il faudra qu’il y ait la guerre on le sait bien… !

A-t-elle tort ? Ne sous-estimez jamais à quoi une classe dirigeante se résoudra pour éviter de perdre sa position. « Ils sont méchants et cruels à un point que vous n’imaginez pas ». Les classes dirigeantes occidentales ont tout à perdre et elles le savent, du moins dans les plus hauts niveaux. Elles luttent à mort, – la mort des autres bien sur, pas la leur -, pour garder leurs positions. Elles veulent que l’ordre social issu du capitalisme productif, puis financier et rentier se perpétue. Sa fortune, son patrimoine, son pouvoir, sa domination politique et géopolitique en dépendent : il faut que cela dure et le symbole de cette lutte pour que cela dure c’est le dollar et tout le maillage, le tissus de controle et de complicités qui va avec.

La réalité est que le modèle mondial américain se décompose rapidement. Il a touché ses limites je ne cesse de le répéter ; et il joue les prolongations par la dette, ce qui le mine encore plus en profondeur ; ce sera le retour en force du Réel. La nouvelle étape du capitalisme historique appartient à ceux qui créent de la valeur dans la production. Il s’agit de balayer le parasitisme vampirique du capitalisme rentier financiarisé. C’est le vrai enjeu de la multipolarité.

Les Chinois ont la chance de gagner du terrain avec les évènements en cours. 

Quel est leur jeu ici ? 

Ils disent au reste du monde : « nous allons rompre avec 500 ans d’exploitation et de domination coloniale européenne. Nous vous aiderons à vous relever sans vous paralyser car si vous vous débrouillez bien, nous nous débrouillerons bien et nous pouvont tous les deux nous enrichir ensemble ». 

C’est le sens des initiatives gagnant-gagnant de la route de la Soie, Belt and Road. Ils savent que l’Histoire s’occupera des États-Unis, ils savent que les USA sont pourris par le simulacre et qu’ils se décomposent ; et ils peuvent attendre que cela se termine. 

En attendant, la « liste » des 12 points est simplement une liste cadre un peu fourre tout, une liste que personne ne peut refuser car « elle est pour tout ce qui est bien » et « contre tout ce qui est mal ».

Je ne suis pas loin d’envisager que c’est la Chine qui récoltera l’essentiel de la gloire de la victoire de la Russie !

La vraie question de long terme est de savoir ce que la Chine va faire ou ne pas faire en tant qu’alternative hégémonique émergente.

source : Bruno Bertez

 

Les États-Unis mènent un combat existentiel


https://reseauinternational.net/les-etats-unis-menent-un-combat-existentiel/

Les États-Unis mènent un combat existentiel

25 février 2023

par Hans Wurst

Je voudrais creuser une idée essentielle qui est peu developpée chez les commentateurs :

Ce sont d’abord les États-Unis qui mènent un combat existentiel.

Un combat existentiel dans ce qu’ils considèrent comme leur essence : être le Premier, le Souverain, le Maitre du Monde.

Le combat américain et leur erreur ukrainienne ne se comprennent me semble-t-il qu’avec l’aide de cette idée : les États Unis ont pris conscience il y a quelques années de leur déclin, – j’allais dire de leur destin – de l’inexorable chute de leur niveau de vie, de leur régression au rang de simple puissance. Et cela ils ne peuvent pas le supporter ou même l’imaginer. Toute leur culture exceptionnaliste le refuse. Ils s’y accrochent. Même Trump, le paria le reconnait, lui qui a choisi le MAGA, « make america great again », rendre à l’Amerique sa grandeur.

Le terme existentiel est un terme faisant référence à la continuité physique dans le temps et l’espace. C’est la vie réduite à son essence nue. Mais il peut être employée dans un sens abstrait, et être perçu comme une qualité objective – surtout lorsqu’elle est menacée d’anéantissement. Ici je prends ce terme de façon totalement différente du sens courant, je ne suggère pas que que les États-Unis sont concrètement menacés, non ce que je dis c’est que c’est leur statut, c’est l’idée qu’ils se font d’eux même qui sont ménacés.

« The world America made » est un monde imaginaire et c’est cet imaginaire qui est menacé.

Cette guerre concerne à la base le maintien du monde unipolaire. Les États Unis ne peuvent se résoudre a en accepter la mutation en un monde multipolaire dont ils ne seraient qu’une partie. Les Russes et les Chinois l’ont très vite compris et ils ne se sont pas privés de le faire savoir , en particulier auprès des BRIC’s.

Les commentateurs n’arrivent généralement pas à comprendre ce qui se passe car ils ont été nourris au lait de cet exceptionnalisme américain, ils vivent eux aussi dans cet imaginaire. Ils répugnent à remettre en cause leurs catéchismes, au premier rang desquels la conviction que la « nation indispensable » est la seule souveraine digne de définir les paramètres d’un « ordre international fondé sur des règles ».

Les médias en particulier ont intériorisé ce catéchisme. et, ils partagent avec les élites américaine cette perception de soi comme supérieur, irréprochable. Même les vassaux des USA croient conduire la planète vers un destin glorieux sinon juste.

Nous sommes dans l’évangile exceptionnaliste de l’Occident.

Il suffit d’écouter les Borrell et autres pour s’en convaincre : nous ne sommes pas dans l’exceptionnalisme de l’homme blanc mais presque, nous sommes dans une de ses dérivées.

En tant que Maitres du Monde, Souverain, les États-Unis ont le droit et le devoir de gérer la souveraineté mondiale ; ils distribuent la souveraineté, ainsi ils peuvent donner la souveraineté qui leur manque aux Ukrainiens et la retirer aux Russes qui ne la méritent pas, car ce sont des sous-hommes.

Le casting du film que se passent les américains a choisi les « bons », les Ukrainiens et les les « méchants », les Russes. De même en occident , dans les pays, les « bons » sont ceux qui soutiennent l’entreprise de maintien de l’unipolarité, les « méchants » sont ceux qui considèrent qu’elle est dépassée.

La guerre n’est pas une guerre entre deux nationalismes régionaux, l’Ukrainien et le Russe, non c’est une lutte entre l’unilatéralisme occidental et son ennemi préféré, le Russe !

L’unilatéralisme occidental a pour épine dorsale, l’axe anglo américain on l’a vu clairement avec les positions en pointe de Boris Johnson qui veut maintenant être le patron de l’OTAN. Ce n’est donc pas un hasard si l’Empire a choisi sa victime ; la Russie.

La vassalisation de la Russie n’a jamais cessé dêtre l’objectif des anglo-saxons. C’est une ligne directrice historique.

Si vous m’avez suivi jusque là, vous admettez que cette guerre est une lutte existentielle entre la souveraineté russe et la continuité impériale anglo-saxone. Cette interpretation a le mérite d’abord de permettre de comprendre le role en pointe des anglais, ils sont dans une position de déclin desespérée, et ensuite l’aveuglement des élites américaines qui sont sous influence idéologique. Nous ne sommes ni dans le pratique ni dans le réaliste mais dans le mythe historique.

Vous comprenez également que l’Allemagne ne peut être que le rival.

Constat qui donne tout son sens aux actions pour priver l’Allemagne d’énergie bon marché, briser ses liens trop étroits avec la Russie.

La préoccupation la plus lancinante de l’empire Anglo saxon ces dernières années a été l’avancée de la réconciliation russo-allemande et la montée de leur collaboration économique. Depuis des décennies cette perspective d’une association entre les deux pays a toujours été comprise comme la plus grande menace à la domination anglo-américaine sur le monde occidental. Ce développement des liens de complementarité devait être arrêté avant qu’il puisse prendre de l’ampleur. Cette préoccupation est devenue encore plus cruciale après le Brexit britannique qui a renvoyé la Grande Bretagne à ses vieux rêves hégémoniques de puissance maritime. Avec le Brexit la Grande Bretagne a coupé son arrimage continental et a choisi de retourner au Grand Large. À la Grande Politique. L’Ukraine c’est le stratagème de l’Empire pour fracasser le partenariat russo-allemand.

Nous sommes dans les vieux poncifs hypocrites anglo saxons, dans les qualités illusoires et imaginaires de l’Empire, bien sur financées par le crédit, la fausse monnaie, les activités spéculatives et l’échange inégal :

la ville éclatante sur la colline

la nation indispensable

le phare de la civilisation

le champion des nouveaux opprimés qui soit dit en passant sont, si on en croit le patron des services de renseignements british … sont les LGBTQ !

etc etc

Cette interprétation fondée sur le mythe et le risque existentiel abstrait est riche de conséquences car elle permet de comprendre les erreurs commises en lançant cette entreprise ukrainienne. À partir du moment ou les USA/Anglo-saxons se vivent comme supérieurs, exceptionnels, ils ont forcément tendance à considérer tous les autres comme inférieurs et donc à les sous-estimer. C’est ce qui leur est arrivé avec la Russie.

Les décideurs occidentaux n’ont pas réflêchi en fonction de la réalité, non ils ont réflêchi en fonction de la pseudo réalité qu’ils ont imaginé !

Les chefs militaires de l’OTAN, influencés par les politiciens, ont surestimé leur armée par procuration ukrainienne d’un demi-million d’hommes, « bien armés et entraînés aux normes de l’OTAN » et ils ont effectivement dédaigné l’armée russe et ses commandants.

Leur vanité les a persuadés que les Russes se briseraient en morceaux contre une force bien armée, retranchée, guidée par l’électronique americaine si supérieure… Ils étaient si confiants dans le génie de leur plan qu’ils ont encouragé de manière persuasive plusieurs centaines d’anciens combattants de l’OTAN à « partager la gloire » d’humilier les Russes et de faire tomber le régime de Poutine une fois pour toutes.

Ils se sont trompés aux limites du ridicule dans leurs calculs sur les effets des sanctions ; non seulement les russes étaient prêts, ils ont une économie réelle forte, mais en plus les BRICS ont refusé de se joindre aux embargos et sanctions. Le Rouble ne s’est pas effondré, il a rapidement repris son niveau optimum.

Ils se sont trompés en croyant que les Russes manquaient de perspicacité stratégique et de logistique. Ils se sont trompés sur toute la ligne; sans doute la plus grande erreur de calcul de toutes a été de croire que les Russes manquaient de stocks suffisants de munitions pour mener un conflit prolongé de haute intensité.

L’ignorance de l’Histoirenone

Plongés dans leur irréalisme idéologique, ignorants de l’Histoire, mal renseignés par leurs espions, ils ont ignoré des siècles d’histoire européenne. Ils se sont convaincus d’une manière ou d’une autre qu’ils pouvaient réussir là ou tous les autres avaient échoué : vaincre militairement la Russie et prendre le butin de ses ressources.

Les maitres du monde, les suzerains ont fantasmé une Russie intellectuellement, organisationnellement, culturellement militairement inférieure aux occidentaux. La guerre a prouvé qu’il s’agissait d’une erreur de calcul catastrophique.

Une erreur qu’ils refusent de reconnaitre. Maintenant ils imaginent que les livraisons continues d’armes occidentales à l’Ukraine peuvent geler le conflit, le mettre dans une impasse à partir de laquelle une certaine forme de victoire géopolitique pourra être forgée.

Là aussi ils restent dans l’imaginaire avec leurs mythes des deux cent mille morts russes et de milliers d’unités de blindés, de véhicules et d’artillerie détruits et d’une Force aérienne russe prétendument impuissante.

Dos au mur, soucieux de durer encore un peu, Zelensky évoque une escalade occidentale encore plus poussée sous la forme de missiles à plus longue portée et de F-16 qui pourraient bien permettre aux Ukrainiens de chasser les forces russes du Donbass, de délivrer la Crimée et pourquoi pas d’aller jusquà Moscou . Et pourquoi pas une une intervention directe de l’OTAN qui infligerait aux Russes l’humiliation, l’humiliation tant désirée. Et pourquoi pas une frappe nucléaire préventive ? Le délire est complet pas seulement chez Zelensky, mais en Pologne, chez les pays Baltes, chez Boris Johnson et les irresponsables. Verts allemands.

La différence la plus importante entre les deux camps, l’Impérial et le Russe réside dans le rapport au Réel : les Russes sont dans le réel, l’Empire est dans les airs, dans les bulles, dans la Com, dans le mensonge, dans le mythe et il vit dans l’auto-persuasion.

Les Russes sont entrée dans ce conflit conscients de la réalité qu’ils allaient devoir affronter et, ils étaient beaucoup mieux préparés pour un conflit conventionnel prolongé que toutes les armées de l’OTAN réunies.

Après une année complète de conflit l’économie russe est sur le pied de guerre. Les usines d’armement fonctionnent 24 heures sur 24 depuis des mois déjà, elles produisent tous les types d’armes dont l’année de combat a prouvé qu’elles étaient efficaces. Poutine ne se vante pas, dans son dernier discours devant les élus il s’est adressé non à la communauté internationale mais aux Russes et il a joué la carte du soutien et de l’unité nationale.

Poutine ne cesse d’expliquer qu’il croit au pouvoir de la Vérité. Elle rend fort.

Les niveaux de production russes associés à la mobilisation d’un demi-million de réservistes projettent la perspective d’une armée russe encore plus puissante qu’il y a un an, et de plus en plus forte avec chaque mois qui passe.

Pendant ce temps, tous les « surplus » des vieux stocks de l’OTAN sont épuisés. Les effets d’annonce remplacent les livraisons effectives. Les centaines de chars de combat sont devenus des dizaines, la plupart depuis longtemps hors service et nécessitant d’importantes réparations pour les rendre aptes au combat. Les équipages ne sont pas encore formés.

La réalité incontestable est que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN sont incapables de répondre aux énormes besoins matériels d’une guerre industrielle moderne.

En Prime

Point de vue : les États Unis luttent contre le sens de l’Histoire.

Les États-Unis jouent le jeu avec des règles différentes pour des intérêts différents.

Ils défendent leurs intérêts et seulement leurs intérêts.

Alors que l’EurAsie bénéficierait de la paix, les États-Unis ne bénéficient que de la guerre et de l’hostilité. 

Pourquoi ?

Les États-Unis ont en effet un point de vue rationnel – et non pas un pont de vue moral – en ce qui concerne leur position géopolitique sur la planète. 

En fait, ils sont tout simplement trop éloignés du centre économique et culturel du monde, qui était, est et sera toujours de plus en plus l’EurAsie.

S’ils « laissent » se développer l’EurAsie (c’est-à-dire : l’énergie de la Russie et de l’OPEP alimentant le potentiel technologique et humain de l’Europe et de la Chine), ils seront simplement laissés pour compte et perdront leur hégémonie.

D’où leur intérêt stratégique à empêcher que cela se produise.

Par conséquent, ils feront tout – et tout signifie n’importe quoi – pour empêcher que cela ne se produise. Ils manipuleront, ils se battront, ils laisseront l’Europe mourir de faim et ils tueront des masses si nécessaire. 

Ils ne se soucient pas de la morale et ne se soucient pas que l’histoire les juge avec sévérité, comme ce fut le cas pour les Romains, les Britanniques et le Troisième Reich qui s’en moquaient.

Par conséquent, je ne suis pas d’accord avec Mearsheimer (que j’admire intellectuellement) disant que seule la Russie est menacée existentiellement. 

Les États-Unis se considèrent sont et se considèrent comme menacés parce qu’ils le sont effectivement, en vertu du sens de l’Histoire qui obéit à des forces objectives matérielles.

source : Bruno Bertez



 
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  1. L'initiative de solidarité mondiale
  2. Une « coalition de volontaires » dirigée par les États-Unis préfigure l’éclatement de l’OTAN

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